Les taux directeurs de la BCE ont un impact direct sur les taux immobiliers en France. Quelle est leur évolution récente sur 3 ans, et comment vont-ils évoluer à court et moyen terme ?
Comment est fixé le taux d’intérêt d’un prêt immobilier ?
Le taux d’intérêt d’un prêt immobilier varie en fonction de nombreux critères, dont le profil de l’emprunteur et la durée de remboursement qui est généralement comprise entre 15 et 25 ans. Mais il est également impacté par les taux directeurs de la Banque Centrale européenne (BCE) ! En effet, quand la BCE baisse ou augmente ses taux directeurs, cela se répercute immédiatement sur les taux de marché, en particulier le taux d’intérêt de la devise euro (Euribor) et le taux d’intérêt de long terme (10 ans) des emprunts de l’État français (OAT). Or les banques se basent sur ces taux de marché pour fixer le taux d’intérêt des emprunts immobiliers : Euribor pour les prêts à taux variable, et les OAT de 10 ans pour les prêts à taux fixe.
L’évolution des taux des prêts immobiliers ces 3 dernières années
Au cours des dernières années, la BCE a mené une politique accommodante pour relancer l’économie européenne en baissant fortement ses taux directeurs. Ce qui a provoqué une baisse des taux de marché (Euribor et OAT de 10 ans) et s’est traduit par une baisse généralisée des taux d’intérêt des prêts immobiliers de toutes les durées de remboursement. Ainsi, entre janvier 2015 et janvier 2018, le taux fixe moyen d’un prêt immobilier est passé :
- de 2,25 % à 1,25 % pour un emprunt sur 10 ans ;
- de 2,85 % à 1,7 % pour un emprunt sur 20 ans ;
- de 3,65 % à 2,65 % pour un emprunt sur 30 ans.
Combien coûtera un prêt immobilier à l’avenir ?
Pour le moment, la BCE maintient sa politique accommodante, mais les experts anticipent une remontée prochaine des taux directeurs, suite à la reprise économique dans la zone euro. Par conséquent, les taux du marché vont remonter et avec eux les taux des emprunts immobiliers. En outre, le prix d’un emprunt immobilier n’a jamais été aussi bas, donc les taux pratiqués par les banques ne peuvent aller qu’à la hausse dans un futur proche…