Devenir propriétaire est un acte décisif dans une vie. Ce projet fait souvent l’objet d’une mûre réflexion et demande un minimum de préparation. Les visites de biens sont certainement la phase la plus ludique dans le processus d’achat immobilier. Cependant, vous n’aurez les clés de la maison de vos rêves qu’après une succession d’étapes, dont la dernière se déroule chez le notaire. Préparez votre achat immobilier en suivant les 5 étapes qui vous mènent à sa parfaite réalisation.
Chiffrer votre capacité d’emprunt
Quelle somme pouvez-vous investir dans la réalisation de votre projet immobilier ? C’est la première information à connaître avant de commencer la moindre démarche. En effet, ne perdez pas votre temps à visiter des biens immobiliers sans savoir le prix que vous pouvez y consacrer. Si vous envisagez de contracter un emprunt immobilier, vous aurez besoin de nombreux justificatifs. Pour établir votre profil d’emprunteur, le banquier a en effet besoin de connaître certains éléments :
- Votre identité, justifiée par la présentation de votre CNI ou de votre passeport, en cours de validité ;
- Votre lieu de résidence, par le biais d’un justificatif de domicile. Il s’agit en principe d’une facture acquittée et datant de moins de trois mois, d’eau, de gaz ou d’électricité ;
- Votre situation familiale, qui se justifie en général grâce au livret de famille ;
- Vos revenus avec vos 3 dernières fiches de paie, et éventuellement une copie de votre contrat de travail ;
- Votre situation financière au moment de l’emprunt. Pour cela, le banquier va éplucher vos 3 derniers relevés de compte. Veillez à ce qu’ils soient le plus limpides possible, exempts de découverts ou d’écriture de rejet de prélèvement. Le banquier veut savoir à qui il va prêter de l’argent. S’il vous soupçonne d’être un panier percé ou de mal gérer votre budget, c’est le refus assuré ;
- Les documents relatifs à votre épargne. Si vous disposez d’une épargne, vous marquez des points. Premièrement parce que vous disposez d’un éventuel apport, mais également parce que vous prouvez votre capacité à prévoir et à mener à bien un projet ;
- Votre situation antérieure avec le dernier avis d’imposition ;
- Les tableaux d’amortissement des crédits en cours, qui entrent dans le calcul de votre reste à vivre et influencent votre capacité d’emprunt.
Après avoir rassemblé ces divers documents, vous pouvez prendre rendez-vous avec l’organisme prêteur de votre choix ou un courtier en prêt immobilier. N’hésitez pas à consulter plusieurs établissements pour pouvoir comparer les offres.
Visiter des biens immobiliers
Après la première étape, vous connaissez votre capacité d’emprunt et vous savez donc quoi chercher. En effet, si le banquier peut vous prêter 200 000 euros, inutile de visiter des biens à 300 000, n’est-ce pas ? Mais il n’est pas question pour autant de visiter n’importe quoi. Avant toute chose, faites une liste de vos critères de recherche, comme par exemple :
- Appartement ou maison ;
- Neuf ou ancien ;
- Avec ou sans travaux ;
- En ville, en périphérie urbaine ou en zone rurale ;
- Présence des services de proximité dont vous avez besoin (crèche, école, transport…) ;
- Le nombre de chambres, le type de chauffage ou encore l’exposition…
Concrétiser votre achat immobilier
Si vous avez trouvé la maison ou l’appartement idéal, le parcours administratif se poursuit, entre dossier technique et offre d’achat.
Le dossier technique du bien
Le vendeur ou l’agence immobilière doit vous fournir le dossier technique du bien. Son contenu peut varier mais vous y retrouvez en principe le titre de propriété, les diagnostics obligatoires, le plan cadastral, l’attestation loi Carrez s’il s’agit d’un appartement en copro ainsi que les PV des précédentes réunions des copropriétaires. Si le logement a fait l’objet de travaux récents, le vendeur peut également vous fournir les factures correspondantes, ainsi que tout document qui pourrait lui sembler utile.
L’offre d’achat
Après avoir soigneusement consulté le dossier du bien que vous envisagez d’acquérir, et si tout vous semble convenir, il est temps de transmettre une offre d’achat au vendeur ou à l’agent immobilier chargé de la vente. Même si vous ne négociez pas le prix du bien, vous devez rédiger une offre d’achat, correspondant dans ce cas au prix de vente. Dès que le montant de la transaction est entendu, vous pouvez prendre rendez-vous chez le notaire. Vous y retrouverez le vendeur et vous signerez alors le compromis de vente.
La signature du compromis de vente
Le compromis de vente est un avant-contrat par lequel vous vous engagez à acheter le bien. Cependant, la loi vous laisse le temps de la réflexion et vous octroie un délai de rétractation de 10 jours. Durant ce laps de temps, il vous est possible de revenir sur votre décision et d’annuler votre achat, sans avoir à vous justifier. Le jour de la signature du compromis de vente, un acompte de 5 et 10 % du prix du bien vous est réclamé, représentant en général une avance sur les frais de notaire. Ce dernier vous remet enfin un exemplaire du compromis, que vous aurez tout le temps de lire à tête reposée.
Le financement de votre achat immobilier
Après avoir pris rendez-vous chez le notaire, contactez la banque que vous avez choisie pour concrétiser votre demande de financement. Celle-ci vous remet alors une « offre de prêt », ou plutôt elle vous l’envoie en recommandé. Ce document est essentiel car il contient les conditions de votre financement. Lisez-le attentivement et notez les questions éventuelles. Là aussi, vous disposez d’un délai de réflexion de 10 jours, qui démarre à la réception de l’offre. Attendez le 11e jour pour retourner l’offre signée.
La signature de l’acte authentique
L’ultime étape fait de vous le propriétaire officiel du bien. Il s’agit de la signature de l’acte authentique, qui a lieu devant notaire. Après avoir apposé votre signature et vos initiales sur chaque page de l’acte, le notaire vous remet les clés de votre nouveau chez-vous. Vous recevrez le titre de propriété quelques mois plus tard, après les procédures légales d’enregistrement et de mutation dont le notaire se charge lui-même. La banque qui finance votre emprunt verse les fonds au notaire, qui paie à son tour le vendeur.
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